Que ce soit dans le monde professionnel ou dans les conversations informelles, les smileys, les \u00e9motic\u00f4nes et les \u00e9mojis sont devenus un outil de communication important. Ils servent \u00e0 mettre en valeur un texte ou \u00e0 montrer ses \u00e9motions derri\u00e8re l’\u00e9cran. Dans cet article, vous allez trouver les r\u00e9sultats des \u00e9tudes pragmatiques et s\u00e9miotiques de ces ic\u00f4nes.<\/p>\n
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![\"\"](\"https:\/\/www.la-mise-en-page.com\/wp-content\/uploads\/2021\/10\/Harvey-Ball.jpg\")
Les smileys ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9couverts en 1963 par Harvey Ball. C’est un terme anglais qui d\u00e9signe les petits visages souriants de forme ronde. Ils ont \u00e9t\u00e9 int\u00e9gr\u00e9s sur les supports num\u00e9riques en forme d’ic\u00f4nes 10 ans plus tard. En effet, les \u00e9tudiants dans les universit\u00e9s am\u00e9ricaines s’en servaient pour mieux exprimer leurs \u00e9motions dans les tchats vers les ann\u00e9es 70.<\/p>\n
En 1982, les \u00e9motic\u00f4nes \ud83d\ude42 et \ud83d\ude41 ont \u00e9t\u00e9 apparus pour la premi\u00e8re fois dans un courriel \u00e9crit par un universitaire destin\u00e9 \u00e0 l’universit\u00e9 Carnegie-Mellon. Ces deux symboles ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9finis comme des caract\u00e8res de la banque ASCII sans que le terme \u00ab \u00e9motic\u00f4nes \u00bb n’ait \u00e9t\u00e9 encore \u00e9voqu\u00e9. Les internautes les ont utilis\u00e9s dans leurs conversations vers les ann\u00e9es 90 et les ont consid\u00e9r\u00e9s comme des smileys. D\u00e8s lors, on les a qualifi\u00e9s comme des \u00ab ic\u00f4nes occidentales \u00bb, tandis que ceux qui sont lisibles sans qu’on penche la t\u00eate vers la gauche comme ^_^ ont \u00e9t\u00e9 qualifi\u00e9 d’\u00ab ic\u00f4nes orientales \u00bb. Ce n’est qu’en 1995 que le terme \u00ab \u00e9motic\u00f4ne \u00bb a r\u00e9ellement pris place et est encore utilis\u00e9 jusqu’\u00e0 nos jours.<\/p>\n
Les \u00e9mojis ont \u00e9t\u00e9 initi\u00e9s par un japonais entre 1995 et 2000. Ce terme provient de la contraction de \u00ab e \u00bb, \u00ab image \u00bb et \u00ab moji \u00bb, un mot japonais qui signifie \u00ab caract\u00e8re \u00bb. Ce sont des ic\u00f4nes qui se pr\u00e9sentent sous forme de visages, d’objets et des parties du corps. La premi\u00e8re version a \u00e9t\u00e9 officiellement apparue dans le monde des TICs en 2013.<\/p>\n
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Le c\u00e9l\u00e8bre linguiste Bally a initi\u00e9 le concept de mod\u00e9lisation. Il s’agit de la combinaison de la dimension logique et subjective des \u00e9nonc\u00e9s. Autrement dit, ces derniers prennent du sens lorsque la subjectivit\u00e9 est port\u00e9e sur des repr\u00e9sentations logiques. Par exemple, dans la phrase \u00ab le chat est dans le jardin \u00bb peut \u00eatre per\u00e7ue de diff\u00e9rentes fa\u00e7ons en ajoutant des \u00e9motic\u00f4nes \u00e0 la fin. D’une part, si on ajoute \uf04a, le lecteur peut en d\u00e9duire que l’auteur est content de voir le chat dans le jardin. D’autre part, si la phrase contient \uf04c, cela veut dire que l’auteur n’appr\u00e9cie pas le fait que le chat soit dans le jardin. Ainsi, les smileys, les \u00e9motic\u00f4nes et les \u00e9mojis sont d\u00e9finis comme des mod\u00e9lisateurs au m\u00eame titre que les interjections ou les adverbes d’\u00e9nonciation.<\/p>\n
En mod\u00e9lisation, ces ic\u00f4nes peuvent \u00eatre cat\u00e9goris\u00e9es en 4 grandes parties :<\/p>\n
– les ic\u00f4nes positives qui se diff\u00e9rencient par la variation du coin de bouche relev\u00e9e
\n– les ic\u00f4nes n\u00e9gatives qui se d\u00e9marquent par des bouches d\u00e9form\u00e9es aux coins tombants
\n– les ic\u00f4nes de surprise qui se caract\u00e9risent par des yeux arrondis
\n– les ic\u00f4nes relationnelles qui servent \u00e0 exprimer son accord ou son d\u00e9saccord \u00e0 son interlocuteur.<\/p>\n
Cependant, certaines ic\u00f4nes ne se pr\u00e9sentent pas sous forme de visage comme le c\u0153ur ou le pouce, mais font partie de ces cat\u00e9gories.<\/p>\n
Quoi qu’il en soit, il est possible de combiner ces trois fonctions pour obtenir des interpr\u00e9tations diff\u00e9rentes. Pour montrer l’empathie<\/a>, par exemple, on peut utiliser les ic\u00f4nes n\u00e9gatives dans un dialogue \u00e0 une vis\u00e9e de contenu.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Que ce soit dans le monde professionnel ou dans les conversations informelles, les smileys, les \u00e9motic\u00f4nes et les \u00e9mojis sont devenus un outil de communication important. Ils servent \u00e0 mettre en valeur un texte ou \u00e0 montrer ses \u00e9motions derri\u00e8re l’\u00e9cran. Dans cet article, vous allez trouver les r\u00e9sultats des \u00e9tudes pragmatiques et s\u00e9miotiques de… <\/p>\n![\"\"](\"https:\/\/www.la-mise-en-page.com\/wp-content\/uploads\/2021\/10\/Strange-But-True-Origin-of-Smiley-Face_399152527_Flaffy.jpg\")
Tous les smileys funs<\/a>, ceux qui expriment des \u00e9motions positives ou n\u00e9gatives, etc. se subdivisent en trois grandes vis\u00e9es :
\n– La vis\u00e9e de contenu qui prend sa place dans un \u00e9nonc\u00e9 comme d\u00e9crit auparavant.
\n– La vis\u00e9e pragmatique qui s’utilise pour construire une relation de qualit\u00e9 avec l’interlocuteur sans que le sens de la phrase ne soit modifi\u00e9. Par exemple, dans la phrase \u00ab Bonjour \uf04a \u00bb, le smiley positif ne signifie pas que le locuteur est ravi, mais il veut tout simplement faire bonne impression face \u00e0 son interlocuteur.
\n– La vis\u00e9e \u00e9nonciative qui consiste \u00e0 d\u00e9crire la forme ou l’aspect de l’\u00e9nonc\u00e9. D’une part, cela peut se pr\u00e9senter sous forme de pictogramme iconique. Par exemple, l’interlocuteur peut \u00e9crire \u00ab tu es en train de briser mon <3 \u00bb au lieu de \u00ab tu es en train de briser mon c\u0153ur \u00bb. D’autre part, il existe les pictogrammes indexicaux qui d\u00e9montrent l’\u00e9motion des deux parties. Par exemple, le locuteur vient de se rendre compte de sa faute de frappe en ajoutant \ud83d\ude00 dans la version corrig\u00e9e. Ainsi, il fait le monologue pour viser son propre \u00e9nonc\u00e9. Il se peut aussi que ce soit l’interlocuteur qui vise la forme de l’\u00e9nonc\u00e9 de l’autre (dialogique).<\/p>\n